La visite de risque
Comment se déroule une visite de risque ?
La visite de risque
Le moment le plus important d’un audit d’assurances est la visite de l’entreprise , mais celle-ci doit répondre à certaines pratiques de bon sens.
Tout d’abord la visite démarre dès que l’auditeur arrive sur les lieux , car celle-ci se fait de l’extérieur vers l’intérieur . On voit beaucoup de choses de l’extérieur :
- L’accessibilité des lieux
- L’encombrement des abords des bâtiments
- L’entretien de ces abords ( nombre d’incendies démarrent d’une végétation mal entretenue.)
- Les activités des voisins proches qui peuvent être aggravantes pour le démarrage d’un incendie ou pour une explosion
Une fois en rdv avec les responsables de l’entreprise , ceux-ci ayant souvent un temps compté , il faut respecter 2 phases :
- Une phase « assise » où l’on peut échanger sur l’activité au sens large, les garanties existantes ou non souscrites , les capitaux, les documents de prévention etc ( donc une visite se prépare en amont pour être sur d’avoir tout sous la main et ainsi gagner du temps)
- Une phase « debout » où l’on visite les ateliers eux-mêmes en respectant un sens logique. Le meilleur que je connaisse part des matières premières , pour se terminer dans les locaux dédiés aux produits finis , emballage et expédition. Ce parcours est plus parlant pour le client et induit naturellement toutes les questions nécessaires au rapport d’audit.
2 points sont essentiels pour une relation de confiance :
- Un auditeur doit toujours introduire dans son contrat de prestations une clause de confidentialité sur les process que lui décrit son client.
- A l’inverse le client doit « tout dire » gage ensuite d’un travail de qualité avec son conseil.
Enfin n’oublions jamais que ce moment privilégié de la visite peut permettre d’aborder d’autres sujets. Un exemple vécu , je fais une visite de risque dans une entreprise de rénovation de moteurs industriels et je vois des salariés très expérimentés avec de nombreuses années de pratique. Le client était un jeune chef d’entreprise qui avait repris la boite il y a quelques années. Et bien après l’audit je lui ai parlé du provisionnement de son passif social pour être certain d’avoir la trésorerie nécessaire pour faire face au départ en retraite la même année de 2 ou 3 vieux « briscards » .
La curiosité est un vilain défaut disait ma grand-mère, pour un audit c’est plutôt une qualité.